Les mesures instaurées par le processus d’agrément aident à prévenir les éclosions de COVID-19 : Safehaven
28 juillet 2020
Le processus d’agrément a aidé Safehaven à perfectionner ses protocoles de santé et de sécurité, ce qui lui a permis de gérer efficacement la pandémie de la COVID-19.
Actuellement, l’organisme de Toronto, qui offre des programmes de répit et des programmes résidentiels et récréatifs, ne compte aucun cas de COVID.
Susan Bisaillon, PDG de Safehaven, souligne qu’étant donné que l’organisme a obtenu l’agrément d’Agrément Canada (AC) en juin 2018, on lui a remis un modèle solide pour toutes ses politiques et procédures en vigueur pendant ses activités normales. Ce modèle a aussi été offert à l’organisme au cas où celui-ci devrait gérer des éclosions semblables à celles de la COVID-19.
« Même si personne ne souhaite réfléchir à la gestion d’une pandémie, nous savions que nous étions prêts », a affirmé Susan. « C’est grâce à notre adoption du modèle d’Agrément Canada si nous avons réussi à rester calmes malgré les défis et les obstacles. Nous savions que nous étions en bonne posture. »

Susan a affirmé que les annulations de commandes d’équipement de protection individuelle (ÉPI) de Safehaven s’accumulaient au fil de la progression de la pandémie en raison du réacheminement de l’équipement vers de plus grands organismes de santé. De plus, on se rendait compte que des travailleurs étaient embauchés par plusieurs organismes de soins.
« La contamination croisée était associée à beaucoup de problèmes possibles », a-t-elle allégué. « J’ai toujours dit que nous étions les premiers à fermer nos portes et que nous serions les derniers à rouvrir en raison de la vulnérabilité de nos usagers. »
L’importance du lavage des mains
L’organisme a mentionné que depuis le début du processus d’agrément d’AC, Safehaven tient ses employés informés et s’assure qu’ils respectent les protocoles d’hygiène des mains.
« Lorsque la COVID-19 a commencé, nous nous assurions que le personnel recevait des séances de révision comportant des jeux-questionnaires axés sur les quatre moments nécessitant l’hygiène, le lavage et la désinfection des mains », a mentionné Kathryn Burbridge, gestionnaire de la qualité, de la sécurité et de l’orientation stratégique de Safehaven.
Kathryn a aussi mentionné qu’en préparation à la première visite d’agrément, l’organisme avait harmonisé ses protocoles de nettoyage aux recommandations indiquées dans les normes de l’Organisation de normes en santé, sur lesquelles s’appuient les programmes d’AC.
« Nous avons aussi augmenté la fréquence des vérifications de l’hygiène des mains pour faire en sorte que les employés maintiennent des pratiques adéquates d’hygiène des mains », a-t-elle ajouté. De plus, Safehaven a utilisé les faits saillants quotidiens et les feuilles sommaires pour rappeler au personnel les exigences strictes de nettoyage, ainsi que d’autres pratiques.
Safehaven a instauré des mesures additionnelles concernant les procédures visant à enfiler et à enlever l’ÉPI. L’organisme a aussi augmenté sa fréquence de nettoyage à deux séances par jour pour toutes les zones fréquemment touchées. De plus, il a harmonisé son travail à une nouvelle politique axée sur des pratiques de nettoyage plus strictes pendant la COVID-19. »
Susan et Kathryn soulignent que Safehaven a réussi à bien se préparer à la pandémie grâce à ses connaissances approfondies en matière de prévention et de contrôle des infections (PCI).
Susan, qui possède de l’expérience en soins de santé et qui exerce le rôle de visiteuse pour AC depuis 2004, ajoute que les politiques et procédures sur la PCI qui ont été instaurées par le processus d’agrément ont permis d’aider Safehaven à rester à l’abri des éclosions.
« Les mesures que nous avons instaurées pour nous préparer à l’agrément nous ont, en fait, permis de rester à l’abri des éclosions », a affirmé Susan. « Il était très important de maintenir de bonnes normes de prévention et de contrôle des infections pour gérer une situation comme celle-là, surtout lorsqu’on n’a pas accès à de l’ÉPI. »
L’organisme a avancé que la pandémie récente l’avait forcé à prendre plusieurs décisions difficiles. Au début mars, Safehaven a temporairement fermé ses services de répit et suspendu les visites en permettant uniquement aux employés et aux visiteurs essentiels d’entrer dans ses établissements.
Conformément à la mission d’AC, axée sur son partenariat avec les usagers et les familles, Safehaven a réussi à soutenir ses usagers et leur famille, et à collaborer avec eux grâce à des groupes de discussion organisés par l’entremise de Zoom.
« Je crois que notre expérience par rapport à la pandémie a vraiment montré à quel point Safehaven était un organisme résilient et innovateur », a renchéri Susan. « Nous sommes un chef de file du secteur des soins communautaires. »

S’entraider pendant les moments difficiles grâce au partage des connaissances
Safehaven a développé un programme efficace pour le secteur des services pour les personnes ayant une déficience intellectuelle. Ce programme a été conçu pour aider les organismes de soins communautaires pendant la COVID-19. Ce travail a été transmis aux organismes communautaires du ministère de la Santé, dans le secteur de la violence faite aux femmes, et au ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires (MSESSC).
Ce travail, en partenariat avec la Toronto Developmental Services Alliance, comprend des modules d’apprentissage en ligne, des essais s’ajustement de masques, des inspections sur place et des écouvillonnages sur place. Une équipe d’experts se rend dans des organismes pour partager ses connaissances, offrir une évaluation et aider ces organismes à instaurer des mesures en matière de PCI pour combattre la COVID-19.
L’équipe mobile de la TDSA et de la PCI est dirigée par le directeur des programmes et des pratiques professionnelles de Safehaven. Cette équipe est formée d’un médecin spécialisé en maladies infectieuses, d’un épidémiologiste et de plusieurs infirmières.
« En tant que chef de file, nous avons mis sur pied ce réseau intersectoriel de soins intégré pour mieux gérer la COVID-19 », a soutenu Susan. À la mi-juillet, 870 séances de formation individuelles avaient été réalisées, 212 membres du personnel procédaient à l’ajustement du masque et 17 emplacements subissaient des inspections en gestion des éclosions.

« La COVID-19 et la pandémie ont beaucoup aidé Safehaven à renforcer ses capacités dans le secteur des soins communautaires comme tel, concernant la prévention et le contrôle des infections », a révélé Susan. « Il s’agit d’un travail exceptionnel. »
Susan ajoute qu’en raison du nombre restreint d’organismes agréés par AC dans le secteur des services pour les personnes ayant une déficience intellectuelle, Safehaven a fait appel à des membres du personnel d’encadrement d’autres secteurs pour partager et adapter les techniques permettant de protéger davantage ce secteur. « J’ai réussi à appliquer des stratégies utilisées dans ces autres secteurs et à les harmoniser à nos travaux de base », a-t-elle affirmé.
Susan fait remarquer que la COVID-19 a « changé la donne » pour toute la communauté de soins.
« Ceux qui croyaient pouvoir s’en tirer sans disposer d’une approche solide en gestion des maladies infectieuses ont rapidement appris qu’ils devaient modifier leurs pratiques et se concentrer sur ce domaine », a-t-elle avancé. « Je crois que l’on reconnaît qu’on ne retournera pas en arrière; on ne fera qu’aller de l’avant. »
Cliquez ici pour accéder à des informations sur l’agrément et aux programmes d’évaluation d’AC.